Megève


Quand je reviens à Megève
sur les empreintes de mon passé
où je skiais avec mon père
là où ciel et terre peuvent se rencontrer ; 
La lumière brille si pure
que les couleurs semblent se poser
comme des cristaux sur la nature
perçant le silence d’éclats d’éternité.

Je retrouve ici
mon coin de paradis
mes racines et ma terre
Je retrouve ici
auprès de mes amis
le pays de mon père

Sur le chemin du Calvaire
qui domine toute la vallée
les sapins s’élèvent en prière
jusqu’au creux Saint Jean où la belle au bois paraît .
Dès que les flocons voltiges
en baptisant les toits des chalets
un large édredon blanc s’érige
au son des calèches dans un décor enchanté.

 

Je retrouve ici

mon coin de paradis
mes racines et ma terre
Je retrouve ici
auprès de mes amis
le pays de mon père

En plein centre du village
un club de jazz où j’allais danser
me ramène au cœur d’une page
où j’ai connu celui qui vit à mes côtés.
Quand je reviens à Megève
sur les empreintes de mon passé
dans cette ambiance familière
il semble que la montagne me reconnaît.

Les Sherpas

 

Heureux tu as quitté Chamonix pour aller là

pour voir ce merveilleux pays des sherpas
ces plus de 8000 mètres, ces pics vénérés
cette blancheur bleutée, mouvementée
s’avance doucement au rythme des glaciers
où le dieu est vent, avalanche et danger.

 

Quand les sherpas passent là
ils font un signe du bras
et ils parlent tout bas
et ils parlent tout bas…

 

Que ne ferait-on pas pour toi Himalaya
souffrir, peiner, tout donner et pourquoi pas
devenir un martyr pour gravir une paroi
le plaisir d’y parvenir t’as mené au trépas
dans l’ivresse des vents, les séracs de glace
là-haut près ciel ont creusé ta place.

 

Quand les sherpas passent là
ils font un signe du bras
et ils parlent tout bas
et ils parlent tout bas

Au Népal tu es parti très haut tu as péri
et je maudis cette avalanche qui t’a surpris
tu resteras là-bas pionnier de l’impossible
dans cet endroit grandiose pur comme la Bible
et tu verras longtemps des cordées des pays
passer sans le savoir près de ta tombe mon ami.

 

Quand les sherpas passent là
ils font un signe du bras
et ils parlent tout bas
et ils parlent tout bas


Lady Miss


Lady miss est un mystère
se réveille au bord de mer
à la fenêtre s’éclaire
d’un rayon blanc de lumière
elle s’étire comme un fil
dans un jean se faufile
et deux carrés de soie d’or
l’habillent comme un trésor.

Une pomme, un thé au lait
lui serve de déjeuner
puis s’envole aux 4 vents
faire la pluie et le beau temps
la peau bronzée, parfumée
sur ses talons hauts, perchée
elle ondule dans la rue
sous sa robe presque nue.

Lady miss est un mystère
jolie muse de la terre
le jour elle fait les boutiques
et de cœurs elle se pique
aux terrasses des cafés
elle fait les tètes tournées
prenant des poses angéliques
sous des airs diaboliques. 

 

Lady miss est un mystère
elle n’a pas les pieds sur terre
elle s’enlace de dentelles
l’été lui donne des ailes
elle est belle à dessiner
au fusain ou à la craie
quand la lumière décore
les facettes de son corps.

Lady miss est un mystère
inaccessible, éphémère
le soir elle s’en va danser
dans sa robe modelée
le soir à la nuit tombée
dans la chaleur étoilée
on la croise tout l’été
sur le port de St Tropez.

Un brin de temps

 

Un brin d’air frais qui sèche la rosée

Un bout d’azur en toile de peinture
un brin d’douceur pour faire planer les heures
un bout d’silence quant à toi, moi l’on pense.

un brin de swing quand la cloche fait dring
un bout de bonheur partagé et des fleurs
un brin de blé pour apporter la paix
un bout de temps qui fleurit le printemps.

Un brin d’humour, de la joie tout autour
Un bout de pain partagé et du vin
Un brin de musique pour que les cœurs se piquent
un bout d’amour, des rêves de toujours.

Un brin de folie pour embellir la vie
un bout d’soleil posé sur une abeille
Un brin d’air frais dans le soir qui renaît
un bout de chandelle et nos yeux pêle-mêle.

Un brin osé l’annonce d’un baiser
un bout de silence pour entrer dans la danse
un brin d’candeur pour allonger les heures
un bout à bout qui fait de je, tu, nous.

Un brin de vie posé dans l’infini
un bout d’image quand tu me dévisages
un brin d’chemin à deux, main dans la main
un bout de temps et un autre Printemps.